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Publié le 16/11/2008 | par mcommemaison

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Photovoltaïque : l’électricité par le soleil

Vous rêvez d’une électricité dont la production ne pollue pas et ne crée pas de gaz à effet de serre ? Il existe un système en plein développement qui répond à vos attentes : le photovoltaïque. Détails et explications d’un principe qui s’inscrit dans une démarche durable et citoyenne.


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Bon à savoir
Si vous souhaitez faire installer des panneaux solaires photovoltaïques, exigez la garantie du constructeur et la référence aux normes NF-CEI 61215 (silicium cristallin) et NF-CEI 61646 (couches minces).

État des lieux

Un ménage français consomme en moyenne, chaque année, plus de 3 000 kWh* d’électricité, auxquels viennent s’ajouter les consommations de chauffage, d’eau chaude et de cuisson. Or il existe une énergie gratuite, renouvelable et inépuisable, celle du soleil. Celle-ci peut, à l’aide de panneaux solaires spécifiques, être transformée facilement et simplement en courant électrique continu, sans bruit ni pollution.

Du photovoltaïque à l’électricité

Le photovoltaïque est un phénomène qui a été découvert en 1839 par Edmond Becquerel. Il provient de la faculté de certains matériaux, en l’occurrence le silicium, à produire de l’électricité lorsqu’ils reçoivent de la lumière. Ce phénomène est aujourd’hui le principe de base de l’électricité du même nom. Et c’est en exploitant l’effet photovoltaïque par le biais de panneaux solaires que l’on peut produire de l’électricité chez soi. Le système à mettre en place est constitué d’un capteur composé de plusieurs modules solaires photovoltaïques. Ces modules rectangulaires de quelques millimètres d’épaisseur présentent une surface allant de 50 cm2 à 3 m2. Chacun d’entre eux est constitué de plusieurs composants électroniques, les cellules, fabriquées à base de silicium. Ils sont recouverts d’un verre transparent extrêmement résistant qui garantit aux panneaux solaires une durée de vie de plus de trente ans. Une fois installés, ils produisent continuellement de l’électricité, en silence et en toute propreté.

Soyons clairs…

– Les panneaux solaires photovoltaïques, fabriqués industriellement, sont par la force des choses générateurs de pollution. Mais, extrêmement contrôlés, ils sont entièrement recyclables et leur utilisation est ensuite parfaitement propre et sans conséquence sur l’environnement.

– La décision de mettre en place un système photovoltaïque va de paire avec une consommation d’énergie responsable et raisonnée. En d’autres termes, installer des panneaux photovoltaïques ne suffit pas. Il convient parallèlement d’éviter l’usage du chauffage électrique, des halogènes et de toutes les installations gourmandes en énergie. De même, on privilégiera l’utilisation d’ampoules basse consommation ou encore d’appareils électroménagers de classe A.

Vos démarches
– Pour installer des panneaux photovoltaïques chez vous, pensez à faire une déclaration de travaux.
– Si vous construisez un bâtiment neuf, le choix du photovoltaïque sera précisé dans le permis de construire.
– Renseignez-vous auprès de la mairie pour connaître vos droits en termes de normes architecturales. Contactez les Bâtiments de France pour savoir si vous êtes dans un site protégé, auquel cas il vous faudra respecter certaines règles lors de l’installation.
– N’oubliez pas que pour toute installation, il est essentiel de faire appel à des professionnels spécialisés, compétents et reconnus.

 

Un équipement efficace et discret


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Éléments centraux du générateur d’électricité, les panneaux solaires sont relativement simples à installer sur un toit, une cabane de jardin ou encore un toit-terrasse. S’ils sont en général placés sur le toit, c’est parce que l’inclinaison y est la meilleure (l’inclinaison optimale étant de 30°) mais aussi pour des raisons de sécurité et de discrétion. Le nombre et la surface de ces capteurs dépendent de l’ensoleillement de la région. Dans le cas d’une rénovation, les capteurs prennent la forme de panneaux qui sont apposés à une toiture existante. Pour un bâtiment neuf, on utilise des modules dits « intégrés », c’est-à-dire des tuiles, ardoises, éléments de façade ou encore verrières eux-mêmes photovoltaïques. Ils sont incorporés ... à la toiture ou au bâti en toute discrétion. Plus chers à la pose, ils sont aussi plus esthétiques et se fondent mieux au paysage. Pour cette raison, leur achat est encouragé, notamment par le fait que l’électricité produite est ensuite revendue à un tarif plus élevé qu’avec des panneaux photovoltaïques classiques. Les uns comme les autres sont aujourd’hui conçus pour durer plus de trente ans et, la recherche avançant, les matériaux proposés sont de moins et moins chers et de plus en plus performants. On trouve ainsi des matériaux nouvelle génération qui sont composés de verres anti-reflets et garantissent un meilleur rendement. Un onduleur, discret et peu bruyant, est également installé dans la maison pour compléter le dispositif. Il transforme le courant électrique continu produit en courant alternatif afin de le rendre utilisable. Des compteurs sont ensuite généralement posés par EDF lors du raccordement au réseau. Une fois les panneaux installés, la maintenance est en principe réduite au strict minimum.

Pour un particulier (à Marseille) :
Pour une installation de 2 000 Wc (représentant 16 m2 de panneaux) sur toiture existante, prix TTC (TVA 5.5%)* :
– coût de l’installation hors pose 15 000 €
– coût de la pose (main d’oeuvre) 2 200 €
– installation du compteur de production (EDF) 1 000 €
– crédit d’impôt (50 % du matériel – 800€) – 7100 €
– aide Région (déduite de la main d’oeuvre) – 3 000 €
– coût à votre charge : 8100 €
A cela, il faudra déduire les bénéfices effectués grâce à la production d’électricité. Dans la région, une installation de cette envergure peut produire jusqu’à 2 800 kWh soit 1596 € par an pour un tarif de base de rachat + prime à l’intégration de 57 c€ par kWh par le fournisseur d’énergie.

 

Votre électricité au jour le jour

Une fois installé, votre système photovoltaïque produit en moyenne, par an, pour 10 m2 de capteurs, environ 1 000 kWh d’électricité. La quantité de courant produite dépend de la surface des capteurs, de leur orientation, de la qualité et de la puissance du matériel choisi. L’électricité est ensuite soit redistribuée immédiatement dans la maison, soit stockée dans des batteries, soit revendue au réseau public. En effet, la plupart des foyers étant reliés au réseau électrique, le courant produit par le photovoltaïque ne sert pas directement à les alimenter. Il est donc revendu à EDF, au tarif fixe de 30 centimes d’euros par kWh pour des panneaux solaires rajoutés à une structure existante. Pour les installations intégrées, le tarif de revente sera plus élevé, à savoir 55 centimes d’euros par kWh en France métropolitaine. Au final, la période de rentabilisation de l’investissement est extrêmement variable. Elle dépend de l’ensoleillement, de l’orientation des panneaux, de la taille du dispositif, de la technologie choisie et des montants investis en conséquence. Dans des conditions optimales, l’achat est en moyenne rentabilisé au bout d’une dizaines d’année. De moins en moins négligeable, le facteur économique ne représente pourtant souvent pas la motivation essentielle. Le choix du photovoltaïque relève en effet également d’un état d’esprit et traduit la volonté de participer activement au développement de techniques énergétiques d’avenir.

Des aides pour vous accompagner
Le coût d’un générateur photovoltaïque est relativement élevé mais des aides et avantages fiscaux sont disponibles afin d’inciter les particuliers à adopter cette démarche.
– Vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt de 50% pour l’achat du matériel (subventions déduites, hors pose) à condition que l’installation ait lieu dans votre résidence principale.
– La TVA est réduite à 5,5% pour l’achat de tout le matériel et pour les frais d’installation, à condition que votre logement soit achevé depuis plus de deux ans.
– Les régions proposent elles aussi des aides. En PACA, vous pouvez obtenir jusqu’à 3000 euros. La demande d’aide doit être faite avant le début des travaux qui eux-mêmes doivent être effectués par des installateurs conventionnés. Pour en savoir plus, contactez l’ADEME ou rendez-vous dans l’espace Info-énergie de votre ville (www.ademe.fr).

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