Solutions vertes pour une isolation parfaite
Isolation deuxième partie
Une isolation écologique parfaite passe par de multiples petits détails essentiels. Dans ce troisième volet consacré au sujet, nous nous intéressons aujourd’hui aux paramètres à ne pas négliger pour avoir une maison confortable et agréable toute l’année.
État des lieux
Une habitation de 100 mètres carrés avec une isolation renforcée ne coûte que 200 euros par an en moyenne. Avec une isolation répondant aux normes actuelles, le coût s’élève à environ 700 euros. Et le même bâtiment mal isolé peut coûter jusqu’à 1500 euros par an ! Les enjeux économiques et énergétiques d’une bonne isolation sont donc de taille. Or pour être performante, l’isolation doit être pensée en globalité et réalisée de manière homogène dans toute la maison. Le moindre détail a donc son importance pour garantir le bien-être à l’année des habitants de la maison, mais aussi pour ajouter une réelle plus-value au bâtiment et pour participer à la préservation des ressources de la planète.
Les règles d’or
En matière d’isolation, il convient de respecter quelques règles primordiales. Par exemple, rien ne sert d’isoler si on n’a pas une ventilation efficace qui permet de réduire la condensation, d’évacuer les odeurs et pollutions tout en empêchant l’humidité de s’installer. Ensuite, il faut veiller à réduire au maximum les ponts thermiques de la maison qui apparaissent généralement aux articulations des différentes parties de la construction, par exemple aux points de jonction d’une dalle de sol et d’un mur extérieur. Ces ponts thermiques favorisent en effet l’apparition de condensation sur les parois intérieures et augmentent le risque de moisissures. Leur élimination, par le choix d’huisseries et de systèmes adaptés, garantit un plus grand confort. Il faut également veiller à penser l’isolation en terme de confort à l’année, aussi bien en été qu’en hiver. Autre point important, il est primordial de veiller à la bonne isolation des parois vitrées mais aussi des combles perdus et des combles habitables, détails qui sont parfois négligés. Enfin, la dernière règle, qui est absolument essentielle, consiste à toujours effectuer les travaux d’isolation et la pose de fenêtres, de surfaces vitrées ou encore de portes, dans les règles de l’art. Pour cette raison, il est évidemment recommandé de faire appel à des professionnels expérimentés pour être sûr de la performance de l’installation.
Le confort passe par la fenêtre
En hiver, 13% des pertes de chaleur se fait par les fenêtres et parois vitrées. Et en été, c’est par ces dernières que les 2 / 3 de la chaleur arrivent dans la maison. Il est donc important d’avoir des fenêtres de qualité qui permettront de garder une température agréable toute l’année mais aussi d’éviter l’effet « paroi froide » (fenêtres mal isolées refroidies par l’air extérieur) qui produit une sensation d’inconfort même quand la pièce est bien chauffée. En gardant une température de parois proche de la température ambiante, on réduit du même coup les risques de condensation et de moisissures et on augmente le confort intérieur. La performance thermique d’une paroi vitrée dépend de plusieurs choses et notamment de la fabrication et de la menuiserie, de la performance du vitrage et de la qualité de la pose. Le choix de matériaux adéquats – bois, PVC ou aluminium – est donc véritablement essentiel. On trouve par exemple des fenêtres coulissantes en PVC renforcées de fibre de verre qui présentent des performances thermiques exceptionnelles et offrent une belle luminosité (Twinea). Les fenêtres aluminium (Schüco, Profils Systèmes) doivent quant à elles impérativement être choisies à rupture de pont thermique. Écologiques, elles permettent des ouvertures de très grande dimension et offrent un grand choix de couleurs. Enfin, dans la conception de la maison, pour trouver le bon compromis entre luminosité idéale, limitation des déperditions de chaleur l’hiver et diminution des trop fortes entrées de soleil l’été, on doit également faire très attention à la disposition, à la taille et à la pose des surfaces vitrées. Il est par exemple recommandé d’installer plutôt les baies vitrées sur les façades sud de la maison et d’avoir en revanche de plus petites ouvertures à l’est et à l’ouest.
Le choix des vitres
Choisir une bonne fenêtre n’est donc pas un acte anodin. Et aujourd’hui, une bonne isolation, à la fois phonique et thermique, passe par le choix d’un double ou même d’un triple vitrage. Le double vitrage, constitué de deux feuilles de verre emprisonnant une lame d’air, présente de multiples avantages. Il est d’abord cinq fois plus performant qu’un simple vitrage en terme d’isolation et il diminue en plus les condensations et déperditions thermiques en réduisant l’effet paroi froide. Résultat : il offre un grand confort et réduit les besoins en chauffage. Le double vitrage nouvelle génération, appelé double vitrage à isolation renforcée (VIR), isole encore plus efficacement qu’un double vitrage classique et permet donc de réaliser des économies de chauffage d’environ 10%. L’isolation renforcée est garantie par une fine couche transparente d’argent (ou d’oxydes métalliques) qui retient la chaleur à l’intérieur du logement. En été, cette couche peu émissive empêche une partie de l’énergie solaire d’entrer à l’intérieur du logement tout en assurant un bel éclairage naturel. Le bien-être est donc garanti en toutes saisons. Il existe également des vitrages à haut rendement constitués d’une couche basse émissivité placée sur le verre intérieur ou extérieur du double vitrage. Ils présentent l’avantage de laisser entrer la lumière du soleil tout en gardant la chaleur. Quant au triple vitrage, il est deux fois plus efficace que le vitrage à haut rendement et six fois plus que le double vitrage classique. Constitué d’une lame de verre supplémentaire séparant la couche d’air en deux, il présente les mêmes performances qu’un mur très bien isolé mais il est encore rarement appliqué car sa masse importante nécessite des menuiseries et cadres de fenêtres adaptés. La présence de surface vitrée implique également celle de systèmes d’occultation, stores ou volets, qui permettent non seulement de jouer avec les entrées de lumière mais aussi de garder un maximum de fraîcheur en été et de chaleur en hiver, et donc, encore une fois, de réduire les dépenses énergétiques, tant en termes de chauffage que de climatisation. La mise en place de brise-soleil et persiennes d’extérieur est également intéressante, notamment lorsqu’ils sont orientables. On peut alors adapter leur position à la saison et au moment de la journée pour obtenir la meilleure combinaison possible entre luminosité et chaleur, toujours dans le même but.
La première photo c’est ma chambre de rêve. Les images sont très belles et l’article très intéressant.