Aménagement jardin no image

Publié le 16/04/2007 | par mcommemaison

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Jardin sans eau !

Contraints d’économiser l’eau, élément indispensable à toute vie, des jardiniers ont mis en oeuvre des techniques ingénieuses et découvert des formes d’adaptation dans les régions arides. Il est facile de s’inspirer de leurs compositions pour réaliser ces merveilles où les plantes mêlent parfums et feuillages pour mieux nous convaincre de porter un regard différent sur ces jardins qui parlent de paysage.

L’arrosoir est préférable…

… pour l’arrosage des petits jardins. Plus économique, il permet de vraiment arroser à la demande et de doser l’eau que l’on apporte sans en gaspiller une seule goutte. Ailleurs, utilisez le tuyau, si possible sans le jet, et laissez couler l’eau au pied afin qu’elle pénètre doucement. Branchez un minuteur !

Retour des citernes

Elles reviennent en force, car elles permettent de recueillir l’eau du ciel (gratuite !) et d’économiser ainsi l’eau potable. Si vous possédez un modèle ancien abîmé, vous pouvez le faire étanchéifier par une entreprise et sécuriser en le dotant d’une grille. Des aides sont maintenant accordées pour poser une citerne neuve.

Incontournable

Pour que toute l’eau aille directement aux racines des plantes, rien ne vaut la technique de la cuvette, indispensable la première année de plantation pour arbres ou arbustes et pendant 2 ans pour les vivaces. N’hésitez pas à la creuser de 10 à 15 cm et saturez la terre à l’arrosoir tous les 15 jours. Vous pouvez aussi limiter l’évaporation en disposant un paillis grossier de fougères, paille hachée ou feuilles mortes.

Un geste vital : pailler

Si le paillage n’existait pas, les années de sécheresse passant sur les jardins en auraient anéanti plus d’un. Totalement privés d’eau, certains ne doivent leur survie qu’à cette technique. Largement répandue en Grande-Bretagne et en Allemagne, elle reste encore marginale en France et nombre de jardiniers en restent à juger que cela fait « peu propre » alors que c’est vital. Nous ne pensons jamais que le tapis de feuilles en forêt fait désordre ! Des paillis commercialisés commencent à se répandre, comme ces fèves de cacao. Efficaces et nutritives, elles sont parfaites pour une jardinière, mais trop coûteuses pour un jardin alors que nous avons tant de matériaux disponibles…

Le gravier

Depuis longtemps expérimenté dans bien des jardins espagnols ou portugais, le paillage en petites pierres ou en gravier a fait ses preuves d’efficacité. C’est d’ailleurs la seule solution qui existe quand on n’a plus rien de végétal à poser, et il est illimité dans le temps. Il convient mieux aux arbustes et aux vivaces. Pour le mettre en place, le mieux est d’avoir éliminé auparavant les mauvaises herbes vivaces comme le chiendent, par piochage, puis de l’étaler sur 10 à 15 cm d’épaisseur.

Bannir les écorces de pin

Couramment vendues à usage de paillis, ces écorces sont ce que l’on peut utiliser de pire. Pour se décomposer, elles absorbent de la matière azotée contenue dans le sol et ce, au détriment de la croissance des plantes. En outre, elles contiennent des substances désherbeuses néfastes.

Pour l’aider à résister

Ce grand rosier ‘Fritz Nobis’ tient mal à la sécheresse et ne supporte pas la terre nue. Le pied a donc été joliment habillé de plantes résistantes qui fleurissent du printemps à l’automne. On y retrouve des Geranium sylvaticum, Campanula rotundifolia et Aster divaricatus.

Retenir la terre en beauté

Les iris sont des plantes idéales pour border un escalier ou le haut d’un muret, car ils se contentent de très peu, retiennent la terre et servent à éponger le sol à la mauvaise saison ! On leur reproche toujours une floraison éphémère, mais elle est fastueuse et tellement odorante qu’on ne peut leur en vouloir. Et si vraiment vous n’êtes pas convaincu, adoptez l’Iris pallida ‘Variegata’ dont le feuillage panaché prolongera la floraison !

Potées avec panache

Il suffit de peu pour rendre un muret remarquable. Ici, une poignée de valérianes rouges, une armoise et des potées spectaculaires. En climat doux, les cactées comme les opuntias et les agaves rendent de grands services, car on peut les installer dans des pots en plein soleil sans qu’ils brûlent et sans que les racines cuisent. Acclimater en douceur.

Des potées sans retenue

Les floraisons se raréfient au fur et à mesure que la chaleur s’installe. Pour profiter quand même de quelques couleurs au jardin à cette époque, les potées se révèlent indispensables. Choisir des plantes supportant bien le soleil comme ce Lantana, et disposer aux endroits stratégiques : entrée, terrasse, coin repas.

 

Éditeur : ÉDISUD
Collection :
JARDINS-DÉFIS,
dirigée par Dominique Lenclud
Auteur : Brigitte LAPOUGE DEJEAN
Photographies : Virginie KLECKA
Format : 21 X 21 cm – 96 pages
Nombreuses photographies couleur
Prix TTC : 12€
Ouvrage disponible en librairie
Pour toutes informations :
Tél : 04 42 21 70 21 – Fax : 04 42 23 08 24
Email : calade@edisud.com
www.edisud.com

Textes : Brigitte Lapouge Dejean / Photographies : Virginie Klecka

 

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